Le journal d'un fou ?

Difficile de savoir si Louis Rossignol a vraiment vu des fées.

Impossible de savoir si le journal est une plaisanterie (à première vu, l'arrière grand-père n'était pas un rigolo).

Alors qu'est-ce-qui nous permet d'accréditer ses dires ?

En fait, rien.

Je suis retourné sur les lieux, et j'ai pris des photos.
Les endroits existent, c'est sûr : les Roches de Mazuras existent, la mare aux fées (c'est lui qui l'appelle comme cela) existe aussi. Elle est d'ailleurs extrêmement difficile à trouver. Les champs, l'arbre et le ruisseau près de Lecurette sont toujours là.

Les lieux sont là, mais ils ne disent rien.

La Creuse est une région mystérieuse : maisons isolées, peu d'habitants, les lieux dits touristiques sont perdus au fond des bois et mal indiqués.
Ils existe des tas d'autres endroits qu'on pourrait qualifier de magiques et dont Louis ne parle pas : Pierre aux Neufs Gradins, Rigole du Diable, Cascade des Jarreaux, Tumulus de Vassivière, Lanterne des Morts, Pierres Jaumâtres, Pierre au Fades (fée en patois).
Les légendes sont tenaces et bien ancrées dans le folklore local. En témoigne cet ouvrage :

 

 

Mais l'arrière grand-père n'est pas un plaisantin. A la base c'est un ingénieur-chimiste, un peu bourgeois. Je ne pense pas qu'il ait eu à 68 ans de bonnes raisons pour inventer une histoire pareille.
Evidemment, son âge pourrait être la meilleure raison.
On se rend bien compte qu'au fil des pages la folie le gagne.
Avait-il déjà perdu la tête avant de commencer à écrire le journal ?