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Lire
la 2ème lettre
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La
lettre datée du 12 mars
Je trouve ta
lettre en rentrant de Paris et je m'empresse de te répondre.
Pour moi tout va mal depuis ces trois derniers mois : ma femme a
eu une forte grippe* qui l'a fatiguée et alitée assez
longtemps, ma fillette en a hérité également...
de ce côté, je crois la guérison complète.
Une épidémie de croup(1) a fait fermer nos écoles
pendant une quinzaine et nous n'étions guère tranquilles
comme tu dois le penser. Enfin, nous avons ramené dimanche
dernier notre fillette à Paris pour lui faire enlever son
deuxième appareil espérant la ramener guérie...
et bien non ! un glissement s'est produit et il faut tout recommencer
c'est à dire six mois de traitement en deux plâtres
et une longue convalescence. Tu vois que nous ne sommes guère
veinards. Dans tous ces tracas, je n'ai pu faire sortir Simone nous
y pensions cependant souvent, mais tu vois si j'en ai eu la pause**.
Enfin,
j'espère bien pouvoir la voir un de ces dimanches. Pour la
question d'une bourse***, je vais m'en occupper à mon premier
voyage à Guéret; fais moi connaître le résultat
de l'examen aussitôt qu'il sera possible de le faire. Sois
rassuré que je ferai tout mon possible.
Mes amitiés à Madame Auchatraire, baisers à
tes filles et à toi, bien cordiales poignées de main.
Louis
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*
Malheureusement, ce n'était pas la grippe mais la tuberculose
et sa femme succombera à sa maladie
**
Je ne comprends pas
le sens de cette phrase, peut-être lis-je mal un mot.
***
Cette bourse concerne sûrement son diplôme de boulanger
que Victor
a passé après son service militaire.
(1)
Maladie infectieuse avec fausses membranes laryngées qui
peut amener la mort par asphyxie
.
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